CareerBuilder a publié début 2016 les résultats d’un sondage réalisé auprès de 2595 recruteurs et responsables des ressources humaines, dont plus de 2200 sont dans le secteur privé. Certaines données sont intéressantes à connaitre pour les chercheurs d’emplois qui souhaiteraient préparer leurs futurs entretiens. Les voici ci-dessous, suivies à chaque fois de notre appréciation.
Les erreurs de langage corporel qui peuvent vous coûter un poste :
- 1) Ne pas regarder dans les yeux : 67%
- 2) Ne pas sourire : 39%
- 3) Jouer avec quelque chose sur la table : 33%
- 4) Avoir une mauvaise posture : 30%
- 5) Trop gesticuler sur son siège : 30%
- 6) Croiser les bras sur sa poitrine : 29%
- 7) Jouer avec ses cheveux ou toucher son visage : 27%
- 8) Avoir une poignée de main trop faible : 21%
- 9) Faire trop de gestes avec les mains : 11%
- 10) Avoir une poignée de main trop forte : 7%
Tous ces critères sont pertinents et il est bon de les avoir en tête avant de débuter un entretien. Au-delà de cette identification il est également important de noter que la frontière entre un comportement bien perçu et un comportement mal perçu est souvent étroite. Elle est de plus très relative à la personne présente en face de vous et à son degré de tolérance. Ne pas regarder assez souvent dans les yeux sera un mauvais point pour certains, mais regarder trop fixement pourra l’être aussi. Serrer trop fort la main pourra gêner, le faire trop faiblement également. Ne pas sourire sera pénalisant, tout comme communiquer avec trop d’enthousiasme. Un hypothétique comportement idéal en entretien peut donc difficilement être un objectif absolu, d’autant plus qu’il risque de briser une spontanéité souvent très appréciée des recruteurs. Il faut retenir avant tout qu’il faut savoir éviter les comportements extrêmes et s’adapter à la personne qui nous fait face.
Les 5 autres façons de ruiner un entretien :
- 1) Etre pris en flagrant délit de mensonge : 69%
- 2) Répondre à un appel ou un texto durant l’entretien : 68%
- 3) Se montrer arrogant : 60%
- 4) Porter une robe inappropriée : 50%
- 5) Jurer : 50%
Difficile de donner un réel ordre à chacun de ces critères tant ils sont tout autant éliminatoires les uns que les autres. A la lecture, certains d’entres-eux font même sourire tant ils semblent improbables (peut-on vraiment oser répondre à un appel en entretien ?). L’expérience montre pourtant qu’ils se réalisent tous un jour ou l’autre. Heureusement les exemples restent peu nombreux. Chez Peoplexpert le comportement le plus fréquemment rencontré est probablement le n°3, et le plus rare le n°5. La découverte d’un potentiel mensonge survient parfois durant l’entretien mais elle est rarement « flagrante », l’échange peut donc souvent continuer même si le doute est désormais là. Pour ce qui est du critère n°2 ce fut effectivement régulièrement le cas il y a quelques années mais c’est beaucoup plus rare aujourd’hui. Enfin le comportement n°4 est lui aussi très peu rencontré. En synthèse, dire qu’il faut éviter ces 5 comportements à tout prix est une évidence mais il faut reconnaître que sur nos métiers (l’ingénierie et l’immobilier) ils ne concernent qu’une très petite minorité des profils rencontrés.
Les 5 questions les plus posées en entretien par les recruteurs :
- 1) Parlez-moi de vous : 55%
- 2) Pourquoi voulez-vous ce travail ? : 50%
- 3) Pourquoi avez-vous quitté votre dernier emploi ? : 50%
- 4) Quelle est votre plus grande force et votre plus grande faiblesse ? : 49%
- 5) Décrivez une situation de travail difficile et comment vous l’avez surmonté : 48%
Chez Peoplexpert nous pensions que la question n°4 avait complètement disparu des entretiens de recrutement tant elle est archiconnue et préparée méthodiquement par de nombreux chercheurs d’emploi. Tout le monde ne sait donc pas encore que nous sommes tous très perfectionnistes, et que c’est justement cette perfection qui nous rend parfois trop exigeants ? Voir aujourd’hui encore cette question en 4ème place est assez effrayant. Dans une moindre mesure il en va un peu de même avec la question n°3. L’effet de surprise peut survenir la première fois pour celui ou celle qu’une telle question peut embarrasser, mais dès la seconde fois le discours risque d’être bien rôdé. En règle générale il s’agit toujours soit d’un départ souhaité, soit d’une décision prise d’un « commun accord » avec l’employeur. Les licenciements pour incompétences notoires ou comportements illégaux semblent ne jamais se produire. Pour le reste les autres questions sont intéressantes et il n’est pas simple d’y répondre tant elles sont « ouvertes » et tant l’argumentaire à déployer pour y parvenir peut être varié. Savoir à l’avance qu’elles peuvent être posées est un plus appréciable. Cela permet d’y réfléchir calmement et sans stress, et ainsi de limiter les risques de se retrouver complètement sec le jour de l’entretien.