« Say what you do, do what you say »

 

Gérard Margiocchi, ex FRICS, a passé 20 ans chez Arthur Andersen (dont 10 en tant qu’associé), puis 15 ans chez DTZ (aujourd’hui Cushman & Wakefield), dont 10 comme Président directeur général de DTZ Eurexi (devenue ensuite DTZ Valuation France) et 5 comme Président directeur général de DTZ France. Il est diplômé expert-comptable. Il occupe actuellement la fonction de vice-president, chargé de développer l’activité de Peoplexpert dans le secteur immobilier.

 

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L’interview de Gérard Margiocchi (07/09/13) :

Bonjour Gérard, pouvez-vous nous rappeler votre parcours professionnel ?

J’ai débuté dans l’expertise comptable, et je suis d’ailleurs expert-comptable diplômé. J’ai ensuite passé plusieurs années au sein de la Direction des Expertises Financières de la Banque de Paris et des Pays-Bas. C’est là que j’ai commencé à m’intéresser à l’immobilier, notamment aux activités de promotion. Je suis alors entré chez Arthur Andersen. Vingt ans d’aventures. L’audit, bien sur, et notamment la revue des programmes de nombreux promoteurs et entreprises de travaux de taille nationale, ainsi que de projets menés par des sociétés d’ingénierie. Vers la fin des années 80, je me suis consacré au conseil aux entreprises en difficultés, puis aux conciliations dans les années 1990. J’ai également développé l’activité d’évaluation immobilière, et je suis assez fier d’avoir dirigé l’équipe qui a, pour la première fois en France, mis en œuvre la technique des discounted cash flows, à l’occasion de la plus grosse opération immobilière en Bourse de l’année 1997. J’ai enfin rejoint DTZ, qui s’appelait encore Jean-Thouard à cette époque, où j’aurai finalement passé presque 15 ans. J’y ai repris en main l’activité d’expertise immobilière qui périclitait et, en quelques années, grâce à l’excellence de l’équipe réunie autour de moi, je crois pouvoir dire que cette activité, sous la dénomination de DTZ Eurexi, est devenue l’un des principaux acteurs du secteur. En 2009 nos actionnaires m’ont mis à la tête de DTZ France, où j’eu à coordonner les diverses activités du groupe France : agence locative, conseil à l’investissement, conseil aux utilisateurs, expertise, consulting, aménagement tertiaire et property management, ainsi que le réseau de franchises. Ce furent quatre années de crise, du fait du contexte international et également du fait de la faiblesse financière du groupe actionnaire. Début 2012, DTZ était racheté par UGL, une importante société australienne.

Pourquoi avoir quitté DTZ et comment en êtes vous arrivé au recrutement ?

Le rachat par UGL ouvrait la porte à une période d’intégration à tous les niveaux, forcément longue, compte tenu de la taille du groupe et de son souci de sécurité des process. L’autonomie des dirigeants se réduisait, ce que je comprenais d’ailleurs parfaitement, mais ne correspondait plus à mes aspirations du moment. J’ai alors été approché par le dirigeant de Peoplexpert qui m’a fait part de son intérêt pour développer une nouvelle branche dans le secteur que je connais le mieux : l’immobilier. Le challenge était intéressant : Peoplexpert m’offrait le support d’une équipe dynamique, j’y retrouvais le même souci de la qualité de service que celui auquel j’avais été habitué, je conservais mon autonomie et la perspective de conserver des contacts avec mon environnement relationnel précédent. Ma relation familiale avec le dirigeant de Peoplexpert (c’est mon fils) et notre lien de complicité a également beaucoup compté dans ce choix.

Comment allez-vous aborder un métier nouveau ? N’y a-t-il déjà pas trop de sociétés de recrutement dans ce secteur ?

Je vais l’aborder comme j’ai abordé d’autres métiers : par la qualité, qui passe par la formation et la motivation des équipes, l’écoute de l’interlocuteur, l’efficacité des procédures, des règles strictes de déontologie, les retours d’information, et surtout : Say what you do, do what you say ! N’oubliez pas que j’ai le support d’une équipe dynamique qui a déjà plus de 8 ans d’existence, et qui est déjà active dans d’autres secteurs, et j’ai un autre atout : j’ai été client de sociétés de recrutement à de nombreuses reprises, et j’ai quelques idées, en particulier sur les attentes des clients. Le secteur du recrutement est difficile mais j’ai l’habitude des secteurs difficiles. Je pense surtout qu’il recèle un potentiel de développement pour l’avenir proche. Du coté de la demande, certaines branches du secteur immobilier, notamment les métiers de l’agence et de l’asset management, connaissent des taux de rotation des collaborateurs importants du fait d’une nécessaire adaptation permanente au marché ; les foncières, qu’elles soient cotées ou filiales de groupes industriels ou de service, font l’objet de réflexions stratégiques, pour conserver une place de leader ou pour améliorer leur rentabilité… Du coté de l’offre, la crise a écarté des personnalités très riches que l’on pourrait bien se disputer dans quelques trimestres…

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