Le « Classement des classements » des écoles de commerce 2018-2019

 rédigé par Olivier Rollot

L’Etudiant puis Le Figaro ont publié leurs palmarès 2018-2019 des écoles de commerce dont le programme Grande école possède la grade de master. Sans surprise les deux top 5 sont constitués des habituels HEC, Essec, ESCP Europe, emlyon et Edhec. Et pour l’un comme pour l’autre Grenoble EM suit (mais perd une place par rapport à son score 2017 pour Le Figaro) et précède Skema, septième dans les deux palmarès (mais sans ex æquo pour Le Figaro alors que Neoma BS et Skema BS gagnent deux places et rejoignent Audencia et l’Iéseg à la 7ème place pour l’Etudiant). Tout juste derrière, Audencia perd une place dans le classement du Figaro et précède Kedge (une place de mieux), ici devant Neoma (une place de mieux également).

Pour l’Etudiant les deux progressions les plus marquantes sont à mettre au crédit de l’EMLV (+4 places et huit points de mieux) et mieux encore de l’ISC Paris : cinq places de gagnées. En revanche la douche est froide pour l’Essca et la Burgundy School of Business qui perdent chacune trois places. Si l’Essca perd seulement un point sur ses concurrentes, ICN BS et Institut Mines Télécom BS, en gagnent en effet chacune cinq et la dépassent. Quant à BSB elle souffre de la remontée de Paris School of Business et de l’EM Normandie. Mais la chute la plus rude est du côté de l’ISG : huit places de moins en un an. La raison : son visa, et donc son grade de master, ne lui a été accordé que pour un an par la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG).

Pour Le Figaro progressent Montpellier BS (+4), EMLV (+5), Esdes (+5) et surtout l’Ipag (+8) grâce à la bonne place de ses enseignants-chercheurs dans les revues de recherche. Côté mauvaises nouvelles l’ESC Clermont chute de 11 places pour se retrouver à un bien mauvais rang pour une école accréditée AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) mais sensiblement au même rang que lui donne l’Etudiant.

Si on se prête au jeu des comparaisons, Le Figaro et l’Etudiant sont relativement en phase dans le top 7 mais l’Etudiant est plus favorable à Neoma et l’Iéseg. Surtout l’Inseec est significativement moins bien considérée par Le Figaro : 11 place de moins que l’Etudiant comme c’était déjà le cas en 2017.

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Retour sur 2017-2018

Après l’Etudiant, Le Figaro, Challenges et Le Point le Classement des Grandes écoles de commerce grade master du « Parisien » a conclu la saison des classements 2017-2018. Pour la cinquième année consécutive, voici un comparatif de ces cinq classements qui confirme notamment la montée en puissance de Skema qui gagne deux places en 1 an : 7ème au général elle est même 6ème pour Challenges et Le Parisien (7ème pour Le Point, 9ème pour l’Etudiant et 8ème pour Le Figaro). Si le top 5 est classique quel que soit le classement (HEC, Essec, ESCP Europe, Edhec, emlyon) « Le Parisien » se singularise en classant 3ème ex-aequo les trois dernières.

Le comparatif ci-dessous résume une année de palmarès sachant que :

  • BSB, l’ESC Pau et l’Institut Mines Télécom Business School (ex Télécom EM) n’ont pas répondu au « Parisien » :
  • EBP international n’a été classée que par « Le Point » ;
  • « Challenges » étant le seul à réaliser deux classements des écoles (postbac et post-prépas) ne sont comptabilisés ici que les points des écoles de son classement post prépas.

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Les seniors et l’accès à l’emploi (novembre 2018 – Baromètre ACE)

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L’association A Compétence Egale réalise des études exclusives sur les thématiques de la diversité de recrutement et de la non-discrimination. Le travail et le statut des membres de l’association constituent un poste d’observation privilégié sur les candidats et les recruteurs.

Les résultats d’une nouvelle étude viennent d’être rendus publics : « Les seniors et l’accès à l’emploi ». Vous pouvez en télécharger les résultats ici.

En synthèse voici ci-dessous quelques-uns de ses constats.

Côté seniors :

  • Semblent toujours insuffisamment convaincus de leur atout « Expertise » (ils le classent au 5ème rang seulement, les professionnels du recrutement au 2ème);
  • Surévaluent très nettement la crainte du manager de se voir prendre la place par un(e) candidat(e)s senior (classé au 3ème alors qu’il n’occupe que la 10ème place auprès des professionnels du recrutement);
  • Semblent trop peu conscients de la résistance au changement que les recruteurs peuvent leur opposer et qu’ils classent dans leur « top 3-4 » (8ème rang pour les candidats);
  • Gagneraient également à rassurer sur leur capacité d’intégration aux équipes plus jeunes et d’adaptation aux nouvelles technologies.

Côté professionnels du recrutement :

  • Ils persistent dans l’expression de leurs craintes liées à la rigidité des seniors dont l’âge serait souvent synonyme de manque d’agilité et de résistance systématique au changement;
  • En particulier le coût continue d’être considéré comme le premier frein à l’embauche d’un senior, alors que 74% d’entre eux envisagent une baisse de leur rémunération;
  • En revanche le frein lié au temps limité restant à effectuer dans l’entreprise, très fortement exprimé en 2016, n’occupe plus que le 7ème rang pour tous les publics interrogés, y compris auprès des candidats qui relayaient fortement cette crainte;
  • Enfin, les responsables de recrutement en entreprises semblent nous enseigner que la difficulté d’intégration dans des équipes plus jeunes et surtout le surdimensionnement sont plus fortement redoutés par les candidats et les cabinets de recrutement que vécus en entreprise (classés en derniers rangs seulement leur « top 5 »).

A noter que d’autres enquêtes ont été menées par A compétence égale depuis 2013 et que leurs résultats vous sont ouverts pour faire avancer les défis de la diversité dans le recrutement. Vous pourrez les consulter ici.