Cacher la vérité peut vous porter préjudice.
En rédigeant votre CV, vous avez été peut-être tenté de mettre un titre fantaisiste qui ne reflète pas du tout votre personnalité, ou dire par exemple que vous êtes compétent sur un programme informatique que vous savez à peine prononcer. Ce qui est surprenant aujourd’hui c’est le nombre de demandeurs d’emploi qui sont tentés à mentir sur leur CV afin d’amplifier leur chance d’obtenir un entretien.
Une enquête de CarrerBuilder sur un échantillon de 2500 responsables du recrutement, a permis de constater que 56% d’entre eux ont déjà fait face à des candidats qui mentent sur leur CV. Le mensonge le plus courant reste l’embellissement des compétences ou des capacités. 62% des personnes interrogées ont déjà été confrontées à cette situation et 54% disent qu’ils ont l’expérience du candidat qui extrapole sur son périmètre de poste ou sur ses responsabilités. Un quart de la population dans cette enquête a déjà eu des candidats qui prétendent être employés par des entreprises pour lesquelles ils n’ont jamais vraiment travaillé.
Les candidats souhaitent tellement plaire en mettant n’importe quoi sur leur CV qu’ils ne réalisent pas que le travail du responsable recrutement est justement de vérifier la véracité de l’ensemble de ces informations. Mentir ne fait qu’aggraver votre situation et décrédibiliser votre dossier.
Face à une concurrence de plus en plus féroce sur le marché de l’emploi, les candidats pour se démarquer mentent dans l’espoir que leur dossier retienne l’attention du responsable du recrutement quitte à s’expliquer plus tard. Ceci pourrait être la raison pour laquelle un tiers des personnes ayant répondu à notre enquête ont déjà eu ces cas et plus d’un quart d’entre eux ont rencontré des candidats qui prétendent avoir des références universitaires qu’ils n’ont jamais eu en réalité et 15 % se sont même heurtés aux demandeurs d’emploi qui déclarent avoir reçu des récompenses ou distinctions inexistantes.
Il est compréhensible que les demandeurs d’emploi puissent ressentir une pression pour faire leur CV au risque d’être pris dans un mensonge, tant le temps qui leur sera accordé par les recruteurs sera court : sept sur dix disent qu’ils passent moins de cinq minutes pour parcourir un CV et 48% moins de deux minutes.
Le mensonge n’est cependant pas la bonne façon de s’y prendre pour obtenir l’attention d’un recruteur. L’enquête a permis de découvrir une autre chose intéressante : 43% des répondants disent qu’ils envisageraient de sélectionner un candidat même s’il ou elle avait seulement trois des cinq compétences attendues.
Les entreprises sont prêtes à former des personnes qui ont une bonne adéquation même s’il manque des compétences spécifiques. Les employeurs mettent davantage l’accent sur les qualités humaines et l’ajustement culturel. Ces éléments jouent probablement un facteur important dans les prises de décision et permettent de faire des exceptions pour certains candidats.
Aucun intérêt à mentir sur votre CV. Soyez vous-même !
Tiré de l’article original de Marta C White You Won’t Believe How Many People Lie on Their Resume.